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Deux agents appartenant ‡ la nouvelle brigade Èquestre de la police municipale de Toulouse patrouillent le 20 decembre 2011 dans le jardin du grand-rond ‡ Toulouse, lors de la prÈsentation ‡ la presse de cette nouvelle unitÈ. Cette brigade de policiers municipaux ‡ cheval, forte de 4 pure race espagnols et d'un congÈnËre franÁais, cherchera ‡ renforcer le lien avec la population et ‡ amÈliorer l'image de la police et de la ville. AFP PHOTO PASCAL PAVANI

Le S.N.S.P dans la nouvelle république 37

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Indre-et-Loire : les polices municipales au cœur des élections en mars !!

Publié le | Mis à jour le 
Quels moyens accorder aux policiers municipaux ? De nombreux candidats abordent la question en Indre-et-Loire.
Quels moyens accorder aux policiers municipaux ? De nombreux candidats abordent la question en Indre-et-Loire.
© Photo d’illustration NR, Jean-André Boutier

La sécurité, thème fort de la campagne, pose la question des moyens alloués aux policiers municipaux. Les armer ? Renforcer les effectifs ? Tour d’horizon, entre promesses et réalités du terrain.

Le sujet dépasse le clivage gauche-droite. À un mois des élections municipales, au rythme des présentations de programmes, les aspirations à créer une police municipale ou à étoffer les services existants s’invitent dans la campagne.

Les prises de parole confirment la tendance : comme en 2014, la sécurité se hisse au rang de priorité. Jusqu’à propulser la question des policiers « du maire » au cœur des promesses. « C’est évidemment un sujet dont vont se servir les candidats. La sécurité est mise en avant partout : localement, les élus, les maires, sont par définition les pivots en la matière », dresse Vivien Pabis, policier municipal à Descartes. Voilà pour le contexte.
« Les attentats de 2015 ont ouvert les yeux »Passer à huit agents, contre trois actuellement ? La promesse vient de Saint-Pierre-des-Corps, en zone police (comprendre nationale), où l’un des candidats propose presque de tripler les effectifs de la municipale. « Pour davantage de présence sur le terrain », fixe Cyrille Jeanneau, candidat PS, selon lequel « la population est en demande d’une police de proximité plus active et plus visible ».

Des promesses dont Stéphane Poupeau a appris à se méfier. « À chaque élection, on entend beaucoup parler des polices municipales mais un peu moins durant les six ans qui suivent », ironise le président du Syndicat national de la sécurité publique, en poste à Tours.

Fermetures tardives de bar, vitesse dans les rues, tapage nocturne, rixes sur la voie publique, accidents de la route, stationnement… Les prérogatives désignées à la « PM » sont nombreuses. Et assurées selon les moyens alloués et la réalité du terrain.

© Photo NR

À Tours, Benoist Pierre, candidat LREM, évoque des drones pour venir équiper le service. Ire parmi ses adversaires. Le constat ne souffre aucune contestation : la délinquance augmente en Indre-et-Loire, comme ailleurs. Une des raisons pour laquelle, en zones rurales ou en ville, les agents municipaux sont plébiscités.

Une tendance renforcée par la menace islamiste. « Des candidats de droite ont remporté des mairies en 2014 et avec eux la volonté de créer des polices municipales s’est fait sentir », analyse Olivier Lebreton. Pour le « Monsieur sécurité » de Tours, si les communes sont nombreuses à avoir décidé de moyens supplémentaires, jusqu’à les armer, les choix ont aussi été accélérés par « le contexte créé en France par les attentats de 2015, qui a fini de convaincre, même à gauche. »

« Ça a ouvert les yeux à pas mal de monde », confirme Stéphane Poupeau. Une solution pour pallier, localement, les missions parfois délaissées par la police ou la gendarmerie. « Ils sont débordés, faute de moyens, et basculent les appels de plus en plus régulièrement vers nous », éclaire-t-on à Joué-lès-Tours.
Parçay-Meslay et Rochecorbon ont annoncé, en janvier, leur intention de former une force « pluricommunale ». Un cas isolé, la création de police municipale n’émergeant (pour le moment) nulle part des professions de foi.

La faute à des investissements trop coûteux pour les collectivités ? Un poste est estimé entre 35.000 et 40.000 € annuels, selon les profils. Au point de convaincre certaines communes d’unir leurs forces. Loches, Perrusson et Beaulieu-lès-Loches ont fusionné leurs moyens en 2019 ; Monts, Sorigny et Montbazon réfléchissent à un rapprochement. Leur décision est suspendue… aux résultats des prochaines municipales.

En plus : 110 agents à Tours ?

  • Opération recrutement pour la police municipale de Tours. Son effectif – 95 agents actuellement – devrait atteindre les 110 d’ici à la fin de l’année. Pour s’adapter aux besoins, renforcer la présence 24 h/24 et palier d’éventuelles carences de service.
  • Difficile toutefois d’attirer des candidats. « Le concours national annuel limite le nombre de nouveaux policiers qui sortent », explique Stéphane Poupeau. Résultat : « Ils sont en position de choisir au mieux-offrant », résume Olivier Lebreton.

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